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Au Salon de l’Agriculture, on expose des animaux lavés, peignés, « bichonnés », mais aussi stressés. Dans nos maisons vivent des animaux domestiques choyés, mais aussi asservis. Ailleurs, des animaux sont maltraités, élevés en « batterie », torturés à l’abattoir, exploités pour des spectacles, traqués par profit, massacrés parce qu’ils font peur ou répugnent.

Naguère, le droit ne reconnaissait que deux catégories d’êtres : les personnes humaines et les choses. L’animal était considéré comme une chose (une machine perfectionnée, selon certains cartésiens) à notre disposition pour nos besoins, nos commerces, nos jeux amicaux ou cruels.

Le thème du berger et du troupeau, présent dans les cultures païennes et dans la Bible, ne met pas hommes et animaux sur le même plan. Le berger tire de son troupeau de la laine, du lait, de la viande. Ses brebis sont pour lui des « moyens » pour assurer son existence et non des « fins », ce que, d’après Kant, les personnes humaines doivent être. Mais les « moyens » ont aussi droit au respect ; le berger doit soigner son troupeau, le protéger et veiller à son bien-être. Si non, il devient un « mauvais berger ».

Pour la Bible, les animaux sont des créatures de Dieu, appelées, comme nous, à participer au Royaume où ils vivront pacifiquement. Ils ont une personnalité différente de la nôtre et ne sont pas, ou ne sont que partiellement, nos « semblables ». Mais ce ne sont pas seulement nos « semblables », ce sont nos « prochains » – ce que sont les animaux –  qu’il nous est demandé d’aimer.

Image de André Gounelle
André Gounelle
est pasteur, professeur honoraire de l’Institut Protestant de Théologie (Montpellier), auteur de nombreux livres, collaborateur depuis 50 ans d’Évangile et liberté.
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