Dans l’époque troublée qui est la nôtre où des empereurs modernes veulent asservir le
monde, où l’étranger est désigné comme un ennemi, où l’attention aux autres est
considérée comme une faiblesse, peut-on, en toute bonne conscience, être un chrétien
tranquille, installé et confortable ?
Jésus de Nazareth, notre frère, n’était pas un homme installé et tranquille qui menait une
vie confortable.
Il n’est pas venu parmi nous pour nous conforter dans nos certitudes, pour ne rien changer
à nos vies.
Il n’est pas venu pour installer une nouvelle religion avec de nouveaux dogmes mais pour
déclencher une révolution spirituelle.
Il est venu pour renverser nos certitudes, pour bousculer nos habitudes, nous pousser à
renoncer à nos lâchetés et à nous interroger sur le sens de nos vies.
Il est venu nous mettre en marche sur les chemins du monde à la rencontre de nos frères
comme il a parcouru les chemins de Galilée, de Samarie et de Judée.
Il est venu pour nous appeler à faire advenir un monde :
où les derniers sont les premiers dans nos priorités,
où les faibles retrouvent force,
où le les affligés sont consolés,
où les malades sont soignés,
où ceux qui sont au sol sont relevés,
où les condamnés sont pardonnés,
où les exclus sont, à nouveau, inclus,
où les enchaînés brisent leurs chaînes
où ceux qui avaient perdus espoir, espèrent à nouveau,
où ceux qui étaient morts revivent.
Sommes-nous, toujours, prêts à cette révolution ?