Le journaliste suisse Philippe Barraud propose sous ce titre un petit essai fort bien écrit, informé et pensé. Depuis que la première exoplanète a été découverte en 1985 par l’astrophysicien genevois Michel Mayor, de nombreuses autres ont suivi et le vieux problème de la pluralité des mondes habités a refait surface. Que des formes de vie soient possibles sur d’autres planètes fort lointaines, personne ne songerait plus à le nier. Mais quant à établir un contact avec elles, c’est une autre affaire. Barraud a cent fois raison, arguments scientifiques à l’appui, de rappeler dans son dernier chapitre que « l’avenir de l’humanité est sur la Terre », avec tout ce que cela implique en fait d’exigences écologiques. Il signale aussi quel « choc sévère pour notre ego collectif » représenterait la découverte effective d’intelligences extraterrestres : « L’Univers n’a pas été créé juste pour nous, Dieu ne nous a pas privilégiés, puisqu’il a conçu, peut-être, des milliers d’autres mondes et d’autres espèces… ».
