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Les miracles n’ont pas bonne presse, qu’ils soient bibliques ou autres. Ils procèdent de l’idée que Dieu en aurait besoin pour affirmer son existence. Et aussi que Jésus et les saints voudraient, par ce moyen, montrer leur proximité avec Dieu. Ceux qui « croient aux miracles » sont séduits par une présence du surnaturel, par une sorte de magie qui a peu de rapport avec l’enseignement chrétien. D’ailleurs toutes les religions s’abîment plus ou moins dans ce phénomène du miracle.
Mais il faudrait regarder les miracles bibliques de plus près. Et s’apercevoir que les auteurs s’en sont servis pour communiquer des impressions, des réalités spirituelles au-delà de la réalité ordinaire. De la même façon que les impressionnistes ont forcé la réalité pour s’élever au-dessus, communiquer des impressions, des sentiments. Qui reprocherait à Van Gogh d’avoir vu des champs tout rouges, là où nous savons très bien qu’ils sont jaunes ? Nous devons entrer dans son imaginaire pour comprendre l’émotion qu’il veut nous transmettre. Les miracles bibliques, mais aussi tous ceux des contes et légendes, participent de cette technique impressionniste.
Évidemment, Dieu ne va pas sortir des règles de la physique qu’il a lui-même instituées comme créateur, et dont nous constatons tous les jours qu’elles ne souffrent pas d’exception. On n’a jamais vu un homme marcher sur les eaux.
Il reste les hasards, les heureux concours de circonstances, les pêches abondantes, les amitiés retrouvées, les rencontres bienfaisantes, les guérisons inattendues. Sachons nous émerveiller de ces miracles ordinaires qui nous font comprendre Dieu autrement. Un Dieu inséré dans notre vie, participant de nos combats.