Quand il y a huit ans, Obama a pris ses fonctions, la satisfaction et la fierté dominaient. Pour la première fois, un afro-américain accédait à la présidence des États-Unis, ce qui constituait une défaite historique du racisme. En plus de son intelligence, on percevait chez lui une élégance, une ouverture et un respect de l’humain peu communs chez les politiques. Il y a eu des déceptions, même si son bilan parait plutôt positif.
Aujourd’hui, l’arrivée de Trump à la Maison Blanche suscite mécontentements et inquiétudes. On a honte de la vulgarité et de la grossièreté qui transparaissent à travers l’image (exacte ou faussée, je l’ignore) qu’en donnent les médias. On a peur d’une politique brutale, simpliste et dangereuse, sans pitié ni souci de justice. Peut-être que Trump décevra « en bien » comme disent les suisses, autrement dit, qu’il sera meilleur que ce qu’on en attend ; ce n’est pas exclu.
L’Ancien Testament parle de bons et de mauvais rois. Évidemment, il est préférable qu’ils soient bons. L’existence d’Israël n’en dépend cependant pas. Les pouvoirs et les autorités n’ont jamais une action aussi fondamentale ni aussi décisive que celle de Dieu. Obama, Trump, nos présidents français peuvent sans doute améliorer ou dégrader nos conditions de vie ; ils ont une importance certaine et on aurait tort de s’en désintéresser. Mais le sens de notre existence ne dépend pas d’eux ; ils ne peuvent ni nous apporter ni nous enlever la joie, l’espérance et le dynamisme que Dieu suscite en nous.