Depuis le XIXe siècle, on a trop souvent présenté le réformateur Pierre Viret comme un épigone de Calvin, son nom ne figurant même pas sur le Mur des Réformateurs à Genève. Le 500e anniversaire de sa naissance, en 2011, a permis de réviser fondamentalement ce jugement dépréciateur. Les actes d’un colloque tenu à cette occasion le montrent à l’envi. O. Millet met par exemple en évidence l’originalité de son homilétique par rapport à celle de Calvin ; L. P. Wandel la parenté de sa conception de la cène avec celle de Zwingli ; K. Crousaz son interprétation originale de l’islam ; M.W. Bruening l’ampleur de son influence sur la Réforme d’expression française ; D. Solfaroli Camillocci les débats de Viret avec les jésuites de Lyon ; Ph. Chareyre l’importance et la nature de sa contribution à la Réforme en Béarn… Une partie des exposés est en anglais, mais chaque fois avec un très bon résumé en français. Ce volume accessible à un large lectorat est une contribution de poids à un aspect trop méconnu de la Réforme francophone.