Plateforme du protestantisme de liberté et de progrès

Robert Françis Prevost, prévôt de l’église catholique

Partager cet article :
Robert Francis Prévost, évêque de Rome
Robert Francis Prévost, évêque de Rome

Le nouveau pape, élu le jour anniversaire du retour de la paix en Europe, a tout pour être
un homme d’autorité qui pourra mettre la paix et la justice au centre de ce monde injuste
où la guerre est partout.

Faute de pouvoir arrêter les guerres, il pourra, s’il veut être fidèle au message de
l’Évangile, dénoncer les injustices criantes créées par ce monde sans foi ni loi, les guerres
cruelles déclenchées par l’avidité des puissants, la misère imposée aux plus faibles par
les plus forts, l’exclusion pratiquée par ceux qui sont installés.

Pour cela, il faut qu’il se montre digne de ses racines lorsqu’il pensera les réformes à
engager et qu’il sache trouver des ailes pour amener l’Eglise aussi loin qu’elle puisse aller.
Pour commencer, le nom qu’il a hérité de son père nous dit qu’il pourrait, derrière sa
prudence apparente, s’imposer comme le praepositus, « le chef, celui qui commande »,
parce qu’il a été, « mis à la tête », bref avoir une autorité tranquille et souriante mais qui
s’impose avec naturel.

Par ailleurs, l’appartenance à l’ordre des Ermites de Saint-Augustin, ordre mendiant
auquel a appartenu Luther, devrait le rappeler à l’humilité et à la pauvreté.
Malgré sa naissance à Chicago, ses origines très mélangées (française et italienne par
son père, espagnole, créole de Louisiane et d’Haïti et descendant d’esclaves noirs par sa
mère) devraient aussi le pousser à une ouverture sur le monde dans toute sa variété et
une compréhension des phénomènes de migration. D’autant plus qu’il a été Évêque au
Pérou.

De plus, le choix de son nom de pape le situe dans l’héritage de Léon XIII, le défenseur du
catholicisme social qui déclarait : « la concentration, entre les mains de quelques-uns, de
l’industrie et du commerce est devenue le partage d’un petit nombre d’hommes opulents
et de ploutocrates qui imposent ainsi un joug presque servile à l’infinie multitude des
prolétaires ».

Pour finir, et c’est plus anecdotique, ses prénoms, Robert Francis, ont des précédents
célèbres en la personne de Robert Francis Kennedy, le Ministre de la Justice (entre 1961
et 1964) qui a lutté contre la mafia, le candidat à la présidence des Etats-Unis (en 1968)
qui a demandé l’arrêt de la guerre du Vietnam, mis la pauvreté et la lutte contre la
violence, au centre du débat politique, aux Etats-Unis. D’ici à ce que ses partisans les plus
proches, l’appelle Pape Bobby …

Bel héritage, en somme.
A lui d’en être digne.

Image de Jean-Pierre Capmeil
Jean-Pierre Capmeil
Docteur en géopolitique. Impliqué dans la catéchèse de l’Oratoire du Louvre entre 2014 et 2016 et à présent dans la communication du Foyer de l’Âme.
Partager cet article :

Vous venez de lire librement un article de librecroyant-e.com. Nous avons choisi l’ouverture à tous et la gratuité totale, mais ce site à un coût et il ne peut se financer que par votre don. Chaque euro contribuera au partage de ces lectures.

Vous pouvez également nous suivre sur les réseaux sociaux, via les icônes ci-dessous

S'abonner à la newsletter